Film POP : Retour aux années 1980 et 1990 !
Les films sont l’une des meilleures manières d’explorer nos sentiments nostalgiques pour notre propre enfance, notre adolescence et nos années de jeunes adultes. Il peuvent aussi donner envie aux publics plus jeunes, dont les idoles sont des vedettes des années 1990 comme Chlöe Sevigny et Liv Tyler, d’être né·e·s juste un peu plus tôt…
Heureusement, la programmation de Film POP de cette année est remplie de films qui offrent justement ce type de retour en arrière. Ce qui est particulièrement intéressant dans l’édition de cette année, c’est que les films qu’elle présente ne correspondent pas tout à fait aux normes de l’époque à laquelle ils ont été créés, présentant des personnages coincés dans le passé ou alors très en avance sur leur temps. Entre Empire Records (1995), qui n’a connu le succès seulement plusieurs années après sa parution, et The Last Days of Disco(1998), qui, à partir des années 1990, offre une perspective satyrique complètement unique sur le New York des années 1980, la programmation de cette année offrira au public un point de vue original sur les contes de l’époque post-punk, post-disco et post-magasin de disques.
Empire Records (1995) nous présente des personnages qui, peut-être tout comme nous, portent en elles et eux un sens de la nostalgie. Quand leur magasin de disques adoré se voit menacé par une grande chaîne, ces personnages sont remis dans le contexte particulier de l’industrie indépendante des magasins de disques, en plein déclin et vulnérable aux grosses corporations. Bien que le film n’ait pas connu de succès lors de sa parution, Empire Records est devenu depuis un film-culte pour toute une nouvelle génération. C’est peut-être ses portraits d’ados mésadapté·e·s et d’angoisses adolescentes qui ont aidé le film à traverser les époques malgré sa sortie peu remarquée ; c’est ce qui fait son grand charme, et explique que le public continue de s’y intéresser.
Hail the New Puritan (1987) nous offre un point de vue sur le Londres de l’ère post-punk des années 1980 à partir d’une journée de la vie du chorégraphe Michael Clark. L’approche radicale de la chorégraphie de Clark était de fusionner le ballet avec d’autres formes de danse plus provocatives, absurdistes et surréalistes. Le film inclut des prestations musicales du groupe The Fall, donnant au public un aperçu sur l’énorme portée de l’influence de Mark E. Smith, leader et membre permanent du groupe. En commémoration de sa disparition cette année, le film offre un puissant hommage à sa personne et à son impact sur la scène post-punk.
Salsa (1988) est un film de danse qui se déroule dans l’est de Los Angeles et qui fait bande à part. Le film, dont le point de mire est une compétition de salsa annuelle au Luna Salsa Club, déborde d’une énergie dynamique, torride, rigolote et sympathique, et célèbre cette année son 30e anniversaire. Salsa promet de faire rêver son public à des soirées d’été dans un club de salsa local des années 1980.
The Last Days of Disco (1998) de Whit Stillman offre une perspective plus satyrique du début des années 1980. Le film met en vedette Kate Beckinsale et Chloë Sevigny, qui jouent deux jeunes adultes aux prises avec le New York mondain et qui fréquentent des clubs à la Studio 54. Bien que le film nous montre le luxe et l’extravagance de la haute bourgeoisie de Manhattan, Stillman insuffle son film d’une critique qui élève et complexifie ce qui aurait pu n’être qu’une comédie romantique. Qu’il s’agisse des derniers jours de la disco, du punk, de la salsa ou du magasin Empire Records, les films présentés cette année à Film POP vont certainement vous faire connaître la nostalgie des années 1980-1990.
The Last Days of Disco sera présenté par une invitée spéciale, l’auteure Lizzy Goodman, une grande fan du film, dont l’histoire orale de 2017 intitulée Meet Me in the Bathroom offre une chronique de la grandeur et de la décadence de la renaissance rock ‘n roll du tournant du siècle dernier à New York. Empire Records sera suivi d’une séance de questions avec le réalisateur Allan Moyle, modérée par Chandler Levack.
