La série de films Relic de Larry Achiampong est maintenant exposée à la Fondation PHI

Relic Traveller est un projet multidisciplinaire à grande échelle de l'artiste et cinéaste britanno-ghanéen, Larry Achiampong. Composée de sculptures, de films, de sons, d'images et d'art public, l'exposition est en constante évolution et est actuellement présentée à la Fondation PHI.

Relic Traveller est un projet multidisciplinaire à grande échelle de l’artiste et cinéaste britanno-ghanéen, Larry Achiampong. Composée de sculptures, de films, de sons, d’images et d’art public, l’exposition est en constante évolution et est actuellement présentée à la Fondation PHI.

Explorant les thèmes du colonialisme et du postcolonialisme, du panafricanisme et des inégalités historiques, le projet cherche à créer un nouvel espace et un nouveau langage pour aborder la race, la classe, l’histoire et la technologie, afin d’imaginer à quoi ressemblera l’avenir.

Dans le cadre de l’exposition Relic Traveller, la Fondation PHI présente Relic, une série de courts métrages originaux séquentiels réalisés et mis en musique par Achiampong, qui a débuté en 2017. 

À propos des films

La série de films comprend Relic 0 (2017), Relic 1 (2017), Relic 2 (2019), Relic 3 (2019) et le dernier né, Reliquary 2 (2020). La série raconte des histoires superposées traitant des traumatismes et des déplacements culturels forcés qui accompagnent la migration dans différents contextes politiques, sociaux et mondiaux. 

Collectivement, ils explorent l’identité de la diaspora africaine en lien avec le colonialisme et le sentiment d’altérité, abordant les thèmes de l’agentivité, du corps, de l’espace et de la technologie. 

Dans son ensemble, la série de films pose un regards sur les générations de traumas et la manière dont ces traumatismes sont renforcés dans les contextes mondiaux actuels, tout en explorant les multiples couches du moi. Avec Relic, l’approche d’Achiampong est celle de la guérison et de l’espoir, permettant de visualiser l’avenir et d’envisager une Afrique unie.

Reliquary 2 (2020), dernier né dans la série Relic d’Achiampong, est composé de séquences animées et d’images de drone inédites tirées des archives personnelles de l’artiste, provenant de ce qu’il décrit comme l’objectif de son alter ego futuriste. En outre, le film comporte une animation de l’illustratrice britannique Wumi Olaosebikan. 

Reliquary 2 vient en réponse au caractère surréaliste de l’enfermement causé par la COVID-19. Achiampong y observe les aspects d’isolement forcé et l’expérience d’être temporairement séparé de ses deux enfants. Son rythme lent et méditatif et ses images captivantes capturent l’expérience universelle des premiers jours de la pandémie, avec un accent particulier sur l’agentivité, ainsi que sur la technologie numérique, qui est devenue notre seul moyen d’interaction.


Le film explore l’intégration de la technologie à notre quotidien, plus que jamais auparavant – servant à la fois de projection de nous-mêmes dans le monde extérieur, mais aussi de moyen de dissimuler nos véritables pensées, sentiments et expériences. Comme dans la série Relic Traveller, le film s’appuie également sur une perspective postcoloniale.

Ce concept est extrêmement pertinent aujourd’hui au Canada, compte tenu des découvertes continues de fosses communes anonymes d’enfants des pensionnats autochtones. Les communautés autochtones, comme les communautés africaines diasporiques, sont non seulement forcées de revivre les effets du colonialisme, de déplacements physiques et culturels, mais elles sont également confrontées, jour après jour, à des générations de traumatismes, de nettoyage ethnique et d’abus perpétuels. Ces communautés doivent cultiver l’espoir tout en plaidant pour le changement et en continuant à se battre contre les systèmes qui les oppriment.  

La guérison ne peut commencer que lorsque nous reconnaissons et réfléchissons à l’ampleur de ces expériences et que nous nous penchons sur la façon dont leurs effets se répercutent sur l’avenir.

La série de films Relic de Larry Achiampong sera présentée jusqu’au 9 janvier 2022 à la Fondation PHI, au 465 rue Saint-Jean. Entrée gratuite, réservation obligatoire. 

Pour en savoir plus sur l’exposition, cliquez ici.

Vous pouvez également regarder la série de films Relic en ligne, du 3 au 5 décembre 2021.